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10 novembre 2022

Le financement des « pertes et dommages » pour dégâts irréversibles

Dans un rapport publié le 24 octobre, 23 ONG estiment que depuis 1991, 97% des personnes frappées par des événements climatiques extrêmes résident dans les pays en développement. Une récente étude du groupe V20, qui rassemble 58 pays vulnérables, évalue de son côté à 525 milliards $ le coût de la crise climatique sur leurs économies. Débattue depuis 30 ans, la question des pertes et dommages et la mise en place d’un mécanisme de financement pour y faire face est au cœur des négociations  de la COP. La notion de « pertes et dommages » a été consacrée par l’accord de Paris de 2015, et désigne les dégâts climatiques irréversibles. Actuellement, les financements existants sont consacrés aux seuls efforts de réduction des émissions de gaz à effet de serre ou mesures d’adaptation. Les pays les plus vulnérables et les plus touchés par les pertes et dommages, réclament la création d’un nouveau mécanisme dédié, financé par les plus grands émetteurs. Lors de la pré-Cop27 de Kinshasa en octobre 2022, la Commission européenne a plaidé pour que le débat soit à l'ordre du jour de la COP27. Il n’est pas acquis que les débats aboutissent à la création d’un fonds : ni la France ni les USA n’y sont favorables.