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22 septembre 2022

Echec de la fusion M6 / TF1 : selon l’autorité de la concurrence, cette fusion n’aurait pas constitué « une réponse française aux défis des plates-formes mondiales »

Pour l’autorité de la concurrence, les risques concurrentiels sur les marchés de la publicité télévisuelle et de la distribution de services de télévision étaient trop grands. Le groupe Bouygues a retiré son projet d'acquisition pour obtenir le contrôle exclusif du groupe Métropole Télévision. L’opération aurait notamment conduit à la réunion, au sein du même groupe, de sept chaînes de la TNT en clair : TF1, M6, TMC, W9, Gulli, LCI et TF1 Séries Films. Au terme d’une analyse de grande ampleur auprès des parties et de leurs fournisseurs, l’Autorité relève que la télévision reste un média très puissant auprès de la population française dans son ensemble, mais aussi des personnes âgées de 25 à 49 ans, qui constituent la principale cible commerciale des annonceurs. L’essor des services de vidéo à la demande par abonnement ne permet pas de remettre en cause cette puissance dans la mesure où ces derniers ont vocation à rester des modèles payants, contrairement aux services édités par M6 et TF1. En outre, l’Autorité considère que cette fusion ne constituerai pas « une réponse française aux défis des plates-formes mondiales ». L'Arcom (ex CSA) pour l'audiovisuel et l'Arcep, pour les télécoms, ont rendu public les avis qu'ils avaient rédigés pour éclairer la décision de l'autorité de la concurrence.